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Notre-Dame du Silence
"Il m'arrive parfois-lorsque je me sens diminué,déprimé,
que la force même de rêver s'effeuille et se déssèche,et
que le seul rêve qui me reste,c'est de penser à mes rêves-il
m'arrive alors de de les feuilleter,comme un livre que l'on
va feuilletant encore et encore,sans rien trouver que des
mots inévitables.C'est alors que je me demande qui tu peux être,
figure qui traverse toutes mes lentes visions de paysages différents,
d'intérieurs anciens,au fastueux cérémonial de silence.
Dans tous mes songes tu m'apparais comme un songe,ou bien tu
m'accompagnes,fausse réalité.
Peut-être n'ai-je pas d'autre rêve que toi,et c'est peut-être
dans tes yeux,mon visage appuyé contre le tien,que je lirai
ces impossibles paysages,ces faux ennuis,ces sentiments qui
peuplent l'ombre de mes lassitudes et les grottes de mes
inapaisements.Qui sait si les paysages de mes rêves ne sont
pas ma façon de ne pas te rêver?
Et sais-je bien si ce n'est pas moi qui suis le rêve et toi
la réalité,moi qui suis ton rêve,et non pas toi un rêve que je rêve?"
Fernando Pessoa(extrait du livre de l'intranquillité)
El Bedi
A El Bedi écrasé
par le poids de l'histoire
vulnérable comme le dernier des vivants
j'errais dans le squelette d'un palais
après la fin du monde
Ici Versailles n'est plus
ce ne sont que dédales sans fin
Murailles de Chine
remparts majestueux aujourd'hui inutiles
qui se reflètent dans le bassin
à l'instar de vestiges imaginaires
Ici s'impose la loi inéluctable
du retour de l'oeuvre à la matière
après l'ébranlement et l'érosion du temps
l'espace a retrouvé sa liberté
et le ciel s'est largement ouvert
R^ve les yeux comblés d'immensité
la tête pleine de grouillement des esclaves
qui pierre après pierre ont édifié
ce palais sacrifié à l'orgeuil dérisoire
à l'ambition futile des créations humaines
Puisque le soleil à El Bedi disloque les murailles
où juchent partout les nids fragiles des cigognes
autant de parasites tachant la grisaille
de leur ironie insolite et amère
alors ferme les yeux et rêve encore.
Jean Botquin.(Triangles de la nuit des tempsà
Adieu Mariel
Une amie du blog vient de me faire parvenir la triste nouvelle
de la disparition de notre amie Mariel
Le 26 février,elle écrivait
"Je ne sais pas vraiment pour combien de temps,mais qu'importe!
Je vous salue bien cordialement et vous remercie pour votre présence!"
Adieu, Mariel et merci pour les bons moments partagés avec toi.
Un grand vide sur la toile du blog ce soir.
Ton courage sera pour nous une grande leçon de vie et de nous aimer les uns les autres.
Bon voyage dans le monde des étoiles et veille sur nous.