วันจันทร์ที่ 24 มีนาคม พ.ศ. 2551

Notre-Dame du Silence



"Il m'arrive parfois-lorsque je me sens diminué,déprimé,

que la force même de rêver s'effeuille et se déssèche,et

que le seul rêve qui me reste,c'est de penser à mes rêves-il

m'arrive alors de de les feuilleter,comme un livre que l'on

va feuilletant encore et encore,sans rien trouver que des

mots inévitables.C'est alors que je me demande qui tu peux être,

figure qui traverse toutes mes lentes visions de paysages différents,

d'intérieurs anciens,au fastueux cérémonial de silence.

Dans tous mes songes tu m'apparais comme un songe,ou bien tu

m'accompagnes,fausse réalité.

Peut-être n'ai-je pas d'autre rêve que toi,et c'est peut-être

dans tes yeux,mon visage appuyé contre le tien,que je lirai

ces impossibles paysages,ces faux ennuis,ces sentiments qui

peuplent l'ombre de mes lassitudes et les grottes de mes

inapaisements.Qui sait si les paysages de mes rêves ne sont

pas ma façon de ne pas te rêver?

Et sais-je bien si ce n'est pas moi qui suis le rêve et toi

la réalité,moi qui suis ton rêve,et non pas toi un rêve que je rêve?"

Fernando Pessoa(extrait du livre de l'intranquillité)

วันอาทิตย์ที่ 16 มีนาคม พ.ศ. 2551

El Bedi




A El Bedi écrasé

par le poids de l'histoire

vulnérable comme le dernier des vivants

j'errais dans le squelette d'un palais

après la fin du monde

Ici Versailles n'est plus

ce ne sont que dédales sans fin

Murailles de Chine

remparts majestueux aujourd'hui inutiles

qui se reflètent dans le bassin

à l'instar de vestiges imaginaires

Ici s'impose la loi inéluctable

du retour de l'oeuvre à la matière

après l'ébranlement et l'érosion du temps

l'espace a retrouvé sa liberté

et le ciel s'est largement ouvert

R^ve les yeux comblés d'immensité

la tête pleine de grouillement des esclaves

qui pierre après pierre ont édifié

ce palais sacrifié à l'orgeuil dérisoire

à l'ambition futile des créations humaines

Puisque le soleil à El Bedi disloque les murailles

où juchent partout les nids fragiles des cigognes

autant de parasites tachant la grisaille

de leur ironie insolite et amère

alors ferme les yeux et rêve encore.

Jean Botquin.(Triangles de la nuit des tempsà

วันจันทร์ที่ 3 มีนาคม พ.ศ. 2551

Adieu Mariel


Une amie du blog vient de me faire parvenir la triste nouvelle

de la disparition de notre amie Mariel

Le 26 février,elle écrivait

"Je ne sais pas vraiment pour combien de temps,mais qu'importe!

Je vous salue bien cordialement et vous remercie pour votre présence!"

Adieu, Mariel et merci pour les bons moments partagés avec toi.

Un grand vide sur la toile du blog ce soir.

Ton courage sera pour nous une grande leçon de vie et de nous aimer les uns les autres.

Bon voyage dans le monde des étoiles et veille sur nous.