วันอาทิตย์ที่ 23 กันยายน พ.ศ. 2550

COROSSOL


Annona muricata (Annonaceae)

Lui aussi originaire d'Amérique du sud, comme la pomme cannelle et le cœur de bœuf, le corossol s'en distingue aisément par sa taille et sa forme, souvent celle d'un gros cœur vert couvert de petits piquants souples. Sa chair très cremeuse passe pour calmer les anxieux et chasser les angoisses ; elle peut se déguster crue ou sous forme de glace, qu'elle parfume délicatement.


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QUENETTE


Melicocca bijuga (Sapindaceae)


Originaire d'Amérique tropicale, la quenette a une saveur sucrée, acidulée mais aussi légèrement astringente. Ce fruit comporte un très gros noyau, et ce sont surtout les enfants qui s'en régalent à la sortie des écoles. A l'intérieur du noyau, une amande délicieuse peut avantageusement remplacer la châtaigne, une fois cuite.
COEUR DE BOEUF


Annona reticula (Annonaceae)


Originaire de Colombie et du Venezuela, ce gros fruit réticulé, parfois rouge grenat, passe pour avoir un goût plutôt fade et fait figure de parent pauvre comparé aux gouteux corossols ou aux délicieuses pommes cannelles. On en rencontre dans les jardins, mais plus grand monde ne s'intéresse à ce fruit sans atout, " concurrencé " aujourd'hui par tous les fruits importés ou acclimatés.
FRUITS DE LA PASSION


Passiflora edulis (Passifloraceae)


Le célèbre maracuja de la Caraibes, appelé aussi passiflore, est une longue liane touffue, originaire du sud du Brésil, du Paraguay et de l'Argentine. On compte en réalité une vingtaine d'espèces comestibles. A Tahiti, la variété ronde et jaune vif -à maturité- est très répandue, mais sa chair emplie de petites graines est souvent acide, alors que la variété à peau externe rouge grenat est beaucoup plus douce et se mange plus facilement. On en tire également de délicieux jus de fruits. L'espèce Passiflora quadrangulis (barbadine) est également cultivée.

CERISE DE CAYENNE



Eugenia uniflora (Myrtaceae)


Originaire du sud du Brésil, ce petit arbre produit des fruits parfois surnommés les cerises carrées. On peut les déguster crues, mais les amateurs les préfèrent cuites, en gelée, en sorbets, en jus également et enfin en chutney. Ce fruit est assez peu répandu en Polynésie française, où on lui préfère les petites surettes, dont on fait le même usage.

POMME CANNELLE


Annona squamosa (Annonaceae)


La petite et très douce pomme cannelle est originaire de l'Amérique tropicale où l'on recense plus de 80 espèces différentes. Ce fruit très délicat ne peut se cueillir que mûr, et a vite tendance à s'écraser si on tarde à le manger. Peu pratique à transporter, il ne fait pas l'objet d'un commerce développé. C'est plutôt une gourmandise de jardin que les enfants dévorent après l'école.

PAPAYE


Carica papaya (Caricaceae)


Si l'origine précise de cette plante est aujourd'hui inconnue, car cultivée depuis des milliers d'années, elle a été découverte par les conquistadores en Amérique Centrale. Elle constitue, avec la banane, l'un des fruits les plus consommés en Polynésie française, la production sur un arbuste très caractéristique ne connaissant pas de saison. La papaye est une mine de vitamines et ceux qui en font une cure bronzent légèrement puisqu'elle est riche en carotènes. Crue ou cuite, elle est à mettre sur toutes les tables, en l'accompagnant de jus de citron.

SAPOTILLE


Manilkara zapota (Sapotaceae)


Originaire d'Amérique centrale, le sapotillier, introduit à Tahiti en 1846, était l'arbre sacré des Mayas. Il produit toute l'année un fruit délicieux, la sapotille, qui se consomme fraîche. Le tronc de l'arbre, saigné, fournit aussi le chiclé, un latex blanc qui est à la base de la fabrication des chewing-gums. Qu'elle soit ronde ou ovale, la sapotille, peu répandue en Polynésie bien qu'elle s'y adapte remarquablement, a une chair fondante et molle qui en fait un fruit tropical délicieux.

วันจันทร์ที่ 17 กันยายน พ.ศ. 2550


Pousse de bambou

Phyllostachys spp.

On consomme les pousses de bambou en Asie depuis des milliers d'années, ainsi que les feuilles, le coeur et le liquide sucré qui s'écoule des tiges entaillées. En Occident, les pousses de bambou sont disponibles séchées ou en conserve; on trouve parfois des pousses de bambou fraîches dans les marchés asiatiques. Crues, elles sont coupées puis cuites dans de l'eau légèrement salée environ 30 min, puis apprêtées selon la recette choisie. En conserve, elles sont comestibles sans autre cuisson. Au Japon, les pousses de bambou sont indispensables pour préparer le sukiyaki.

Les règles à respecter.

Choisis bien ta citrouille. Plus elle est grosse et plus c'est long de la vider. Sans compter que tu risques d'avoir du mal à lui trouver une place.
Ne t'y prends pas 3 jours à l'avance, la citrouille évidée, ça pourrit vite et ça attire les petites bêtes.

Dessine tes motifs avec un feutre qui se nettoie à l'eau.

Tu commences par découper le couvercle et l'enlever. N'hésite pas à te faire aider, c'est assez difficile à faire. Puis tu vides la citrouille avec une cuillère. Tu peux faire de la soupe avec ce que tu as récupéré ou du gâteau.

Ensuite, découpes les yeux, la bouche et le nez. Il faut découper petit à petit et doucement. Si tu y vas à grands coups, c'est dangereux et tu as vite fait de déraper et de te tromper. Commence par le milieu des motifs. N'essaye pas de découper tes motifs d'un coup, mais vas y petit bout par petit bout. Quant tu as fini de découper un morceau, pousse le doucement dans la citrouille. Si tu as découpé un morceau involontairement, tu peux camoufler ton erreur en utilisant un pique à saucisses pour le rattacher.L'explication en images.

Si tu utilises un modèle comme ci-dessous pour graver ta citrouille, tu le colles avec du scotch sur ta citrouille et avec une épingle, tu fais des petits trous tout le long du dessin pour savoir où découper.

วันอาทิตย์ที่ 16 กันยายน พ.ศ. 2550

Le Lotus symbolise l’atteinte de la boddhéité


Comme il s’épanouit en puisant sa substance dans la boue de l’étang, il symbolise la capacité pour chacun de transformer son karma “négatif” (souffrance, trouble, désir) en karma “positif” (sagesse, compassion, joie, bienveillance, force vitale...) par l’éveil de son état de bouddha que permet la pratique de Nam Myoho Renge Kyo.




Sa fleur et sa graine se développant simultanément, la fleur correspond à la cause et le fruit à l’effet, ce qui le singularise des autres plantes. Il symbolise ainsi la simultanétité de la cause et de l’effet, la Loi de causalité de l’univers.

Renge signifie donc à la foi Lotus et Loi de causalité de l’univers

“Il existe une Loi merveilleuse de simultanéité de la cause et de l’effet,
le sage l’a nommée Myoho Renge” (GZ, p.513)


Ce que l’on peut trouver sur le lotus dans l’encyclopédie Wikipédia, (mis à part les photos)

Le lotus sacré


Nom scientifique : Nelumbo nucifera Gaertn.

Noms communs : lotus sacré, lotus des Indes, lotus Magnolia

C'était la fleur sacrée des anciens égyptiens ; elle l'est toujours dans les religions orientales, Boudhisme, Brahmanisme, dans lesquelles les divinités sont représentées sur un trône en fleur de lotus. Le lotus sacré est la fleur nationale de l'Inde.

Une autre plante du genre Nelumbo est également cultivée, c'est Nelumbo lutea Willd., le lotus d'Amérique, Ã fleurs jaunes.


Description

Le lotus sacré est une plante aquatique, vivace grâce à sa tige en rhizome spongieux, épais, ramifié, portant des tubercules fixés dans le fond de l'étang. Ses feuilles arrondies, peltées, pouvant mesurer jusqu'à 50 cm de diamètre, sont soit flottantes, planes, soit érigées jusqu'à 75 cm au-dessus de l'eau, orbiculaires, en forme de coupe. Une pellicule de cire hydrofuge les recouvre. Les fleurs, de couleur blanc rosé, sont grandes, de 15 à 30 cm de diamètre, et comportent une vingtaine de pétales, et, portées par de longs pédoncules, elles atteignent ou dépassent les feuilles les plus hautes. Le « fruit» composé est constitué par le réceptacle floral charnu ; il ressemble à une pomme d'arrosoir comptant de 15 à 20 alvéoles renfermant chacune un akène de la taille d'une petite noisette.

Distribution

Cette plante est naturalisée un peu partout. Elle est originaire des régions chaudes, principalement d'Asie, (Extrême-Orient, Chine, Corée, Japon, etc., Asie tropicale, Inde, Vièt-Nam, Philippines, Indonésie, etc., Asie occidentale, Iran, Azerbaïdjan, etc.), et du Nord de l'Australie. Elle était déjà décrite par Théophraste dans la flore du Nil.

Utilisation

C'est une plante ornementale ; il en existe des variétés à fleurs doubles. Plus de 80 cultivars sont connus au Japon. la couleur des fleurs varie du blanc pur au carmin rosé selon les variétés.



Les faux fruits séchés, en forme de pomme d'arrosoir, entrent dans la composition de bouquets secs.












C'est aussi une plante alimentaire ; toutes les parties de la plante sont comestibles. Elle est cultivée en Orient pour la consommation des tubercules et des graines, qui sont tous riches en amidon. Les rhizomes, assez fibreux et insipides, sont mangés crus, cuits à l'eau ou frits. On peut en extraire une fécule servant à préparer des potages. Les graines (akènes) sont consommées crues, bouillies ou grillées comme des châtaignes. On en fait des pâtisseries
C'est également une plante médicinale, utilisée aussi en cosmétique.


Culture

C'est une plante aquatique qui aime la chaleur.

La multiplication de la plante se fait par division des rhizomes et tubercules. On peut aussi la multiplier par les graines, qu'ils uffit d'enrober de terre glaise et de jeter dans la pièce d'eau.

Le milieu naturel est la vase du fond des étangs, mais la plante vient bien dans un terreau profond et riche en fumier. Elle résiste aux gelées jusqu'à - 15°C, à condition d'être immergée sous un mètre d'eau. Il faut néanmoins veiller à protéger les rhizomes des gelées lors des hivers très froids.

Pour en savoir plus sur le Lotus faite une petit tour sur l’encyclopédie Wikipédia


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Cajou
Famille
Anacardiacées, parent du pistachier et du manguier

Genre: Anacardium

Espèce: occidentale Linn

Le Brézil est le principal pays producteur de cajou. L'anacardier est désigné comme l'arbre aux multiples usages tout au long de l'Amazone, poussant, sauvage, dans les sols sableux des plaines
centrales. Il peut atteindre jusqu'à 15 m de haut. Ses branches sont épaisses, tortueuses et touchent fréquemment le sol; elles peuvent donner une circonférence d'ombre de 30 m. . C'est l'arbre des régions tropicales humides, vivace, dur, résistant aux périodes de sécheresse, s'adaptant aux sols quoiqu'il préfère un terrain sableux et profond. Il peut vivre de 50 à 60 ans. Son bois est rougeâtre et très dur. Les feuilles sont persistantes, ovales, de 10 à 20 cm de long par 5 à 10 cm de large.



Après la floraison, les fleurs roses regroupées en grappes et d'un parfum suave, se transforment en double fruit, c'est-à-dire un faux fruit (une pomme juteuse et comestible) et un vrai fruit comprenant une "noix" formée d'une coque et d'une noix. Le faux fruit ce n'est pas un fruit au sens littéral du mot mais un pédoncule gonflé qui pousse comme une poire, la tête en bas, sous lequel le vrai fruit qui contient la noix de cajou apparaît. Longue de 10 à 20 cm sur 4 à 8 de large, la "pomme d'acajou" possède une pulpe juteuse (qui tache!) et une chair molle au goût délicat. Le fruit immature est vert; puis sa couleur tourne au jaune doré et passe au rouge soutenu lorsqu'il est mûr.

Si un fruit tombe de l'arbre, il continue à mûrir. Chaque fruit qui pousse à l'extrémité du faux fruit produit une seule noix d'où son prix élevé sur le marché. Le vrai fruit, en forme de virgule, est de 3 à 4 cm de long. La coque est constituée de deux coquilles, l'une fine comme une pellicule huileuse, flexible qui ressemble un peu à du cuir et se trouve à l'extérieur; l'autre coquille, interne est dure. Entre les deux coquilles se trouvent des tissus en forme de nid d'abeille qui renferment le "baume de cajou ou "cardol", une substance résineuse très caustique. Aussi, le travail de décorticage à la main requiert une certaine technique et des précautions élémentaires lorsqu'on extrait la noix de sa coque. Le cajou est très nourissant. Contrairement à la croyance populaire le cajou ne contient peu cholestérol.

วันพุธที่ 12 กันยายน พ.ศ. 2550

Georges Pompidou

I. Du fils du Cantal au professeur à Henri IV


Fils d'enseignants, petit-fils de paysans, Georges Pompidou naquit le 5 juillet 1911 à Montboudif, village du Cantal. Il fit ses études primaires et secondaires à Albi. Après le baccalauréat, il prépara son entrée à l'École normale supérieure, à Toulouse puis au lycée Louis-le-Grand à Paris. Il intégra l'École en 1931 et ses années d'étudiant furent pour lui l'occasion de connaître la société et la vie culturelle parisiennes, de nouer de profondes amitiés comme celle qui le lia à Léopold Sédar Senghor et d'avoir une première approche de la politique auprès de la Ligue d'action universitaire républicaine et socialiste1.

Reçu premier à l'agrégation de lettres en 1934 et diplômé de l'École libre des Sciences politiques, il accomplit ensuite son service militaire à Clermont-Ferrand en qualité d'officier de réserve. Après son mariage, il enseigna pendant trois ans au lycée Saint-Charles de Marseille avant d'être nommé au lycée Henri IV à Paris. Au début de la guerre, il fut mobilisé à Grasse puis envoyé en Lorraine avec le 141e régiment d'infanterie alpine. De retour au lycée Henri IV en juin 1940, il enseigna en hypokhâgne et en classe préparatoire à l'École Nationale de la France d'Outre-Mer2.


1- Georges Pompidou, Pour rétablir une vérité, Paris, Flammarion, 1982, pp 11-19.
2- Georges Pompidou, op. cit., pp. 19-28.
II. La rencontre avec le général de Gaulle et les années d'après-guerre


Dès septembre 1944, ses liens d'amitié avec René Brouillet, rencontré dès la classe de khâgne, lui permirent d'entrer au cabinet du général de Gaulle, président du Gouvernement provisoire. Il y fut chargé de suivre les questions de politique intérieure et d'éducation. Au départ du Général en janvier 1946, Georges Pompidou fut nommé adjoint d'Henri Ingrand, commissaire général au Tourisme. Il devint par ailleurs, cette même année, maître des requêtes au Conseil d'État3.

Sans toutefois adhérer au Rassemblement du Peuple Français, crée en 1947, il participa à l'aventure de ce parti et resta proche des milieux gaullistes en animant notamment le Comité national d'études présidé par Gaston Palewski. C'est également à cette époque qu'il se vit confier le poste de secrétaire général de la Fondation Anne de Gaulle. Durant cette période, Georges Pompidou fit parti du cercle restreint des proches du Général et cette proximité lui valut d'être nommé chef de son cabinet d'avril 1948 à 1953.

Cette année-là, il entra à la banque Rothschild où il occupa rapidement les fonctions de directeur général et d'administrateur de nombreuses sociétés. Ce fut pour lui l'occasion de participer à la vie économique du pays, d'accroître le champ de ses compétences et d'établir un éventail plus large de relations. Il rédigea néanmoins, durant cette période d'intense activité, trois présentations de Classiques illustrés sur Racine, Taine et Malraux4.


3 - Georges Pompidou, op. cit., pp. 31-49.
4 - Georges Pompidou, op. cit., pp. 49-90 et 119-146.
III. Les débuts de la Ve République


L'année 1958 fut celle du retour du général de Gaulle au pouvoir et de Georges Pompidou aux affaires politiques. Dans ce contexte troublé dominé par la question algérienne, le dernier président du Conseil de la IVe République fit en effet appel à lui pour diriger son cabinet de juin 1958 à janvier 1959. Il eut alors un rôle décisif auprès du Général, accompagnant les travaux d'élaboration de la Constitution et encourageant les réformes économiques et monétaires.

Le général de Gaulle élu à la présidence, Georges Pompidou retourna pendant quelque temps vers le monde de l'entreprise en réintégrant la banque Rothschild. Membre du Conseil constitutionnel en 1959, il profita également de cette période pour rédiger une Anthologie de la poésie française. Toutefois, il resta toujours en relation avec le Général, et en particulier il accepta, en février 1961, une mission secrète afin de faciliter les négociations avec le F.L.N. algérien.
IV. À Matignon (14 avril 1962-10 juillet 1968)

Après l'approbation des Accords d'Évian par référendum en avril 1962, le général de Gaulle nomma Georges Pompidou Premier ministre à la place de Michel Debré. C'est ainsi un homme certes expérimenté mais peu connu du grand public qui arriva à Matignon le 14 avril.

L'année 1962 fut marquée par la réforme de l'élection du président de la République. Le choix du suffrage universel direct et surtout le recours au référendum pour faire approuver cette modification constitutionnelle entraînèrent le vote d'une motion de censure et la chute du premier gouvernement Pompidou. Le Général le renomma aussitôt dans ses fonctions, comme il le fit après son élection aux présidentielles de 1965. Georges Pompidou suivit ensuite de près la préparation des élections législatives de 1967 en s'impliquant dans le choix des investitures et dans la campagne. Les résultats ne furent pas ceux escomptés par la majorité puisqu'elle n'obtint qu'une très courte avance. Le Premier ministre fut alors élu pour la première fois député du Cantal.

Les années 1962 à 1968 furent, en politique internationale, guidées par le principe gaullien de grandeur et d'indépendance de la France et, sur le plan intérieur, elles furent marquées par un réel essor économique permettant d'importantes réformes de structures. Georges Pompidou prit une part personnelle très active au développement de l'économie française dans tous les domaines.

La crise de 1968 vint ébranler la République. Depuis Matignon, Georges Pompidou la géra au quotidien, misa sur des mesures d'apaisement, engagea les négociations de Grenelle et préconisa de dissoudre l'Assemblée nationale pour trouver une sortie politique à la crise. Après un départ soudain à Baden Baden, de retour à Paris, le 30 mai, le Général annonça la dissolution. Les élections législatives des 23 et 30 juin 1968 furent un franc succès pour les gaullistes5.

Le 10 juillet 1968, le Général choisit de remplacer Georges Pompidou par Maurice Couve de Murville. Durant cette " traversée du désert ", l'ancien Premier ministre se retrouva " simple député " du Cantal et organisa ses bureaux boulevard de La Tour-Maubourg, toujours entouré de quelques proches collaborateurs. Georges Pompidou fut alors profondément blessé par l'affaire Markovic6. Le 17 janvier, à Rome, une déclaration de Georges Pompidou fut interprétée par la presse française comme annonçant son intention, le moment venu, de se porter candidat à la présidence de la République7.

L'échec du référendum sur les réformes du Sénat et des régions entraîna le départ du général de Gaulle et l'organisation de nouvelles élections présidentielles. Georges Pompidou fut élu avec 58% des suffrages exprimés face à Alain Poher8.


5- Georges Pompidou, op. cit., pp. 179-207.
6- Georges Pompidou, op. cit., pp. 255-266 et 269-272.
7- Georges Pompidou, op. cit., pp. 266-269.
8- Georges Pompidou, op. cit., pp. 273-279.
V. À l'Élysée (15 juin 1969-4 avril 1974)


Georges Pompidou s'installa à l'Élysée le 15 juin 1969. Reprenant la lecture gaullienne de la Constitution, il affirma la prééminence présidentielle. Il choisit comme Premier ministre Jacques Chaban-Delmas, personnalité éminente du gaullisme et ancien président de l'Assemblée nationale. Celui-ci resta durant trois années à la tête du gouvernement, avant de démissionner en juillet 1972 à la suite de tensions relatives à son projet de " nouvelle société " et au partage du pouvoir au sein de l'exécutif. Le gaulliste Pierre Messmer, ministre des Armées du Général, fut alors appelé par Georges Pompidou à Matignon. Il fut ainsi Premier ministre lors des législatives de 1973, remportées par la majorité face à une gauche réorganisée depuis l'adoption du Programme commun. Il resta à ce poste jusqu'en 1974 et c'est à la fin de cette période que le chef de l'État tenta la mise en place du quinquennat.

Président de la République en 1969, il revint désormais à Georges Pompidou de conduire la politique étrangère. Reprenant les grands axes de la politique gaullienne, il s'efforça d'assurer l'indépendance de la France sur la scène internationale tout en tenant compte de l'évolution de la situation (nouvelle politique américaine avec Nixon arrivé au pouvoir en 1969, Ostpolitik allemande à partir de 1969, puissance croissante de l'U.R.S.S., tensions au Moyen-Orient). À ces fins, après les tensions des années passées, il noua des contacts plus confiants avec les États-Unis. Tout en demeurant dans le cadre de la solidarité atlantique, il poursuivit les échanges politiques et économiques avec l'U.R.S.S. La relance de la construction européenne marqua également son mandat. La conférence de La Haye en décembre 1969 adopta ainsi son programme " achèvement, approfondissement, élargissement ". La Grande-Bretagne put alors devenir membre de la Communauté avec l'Irlande et le Danemark.

À la suite de la crise politique et économique internationale provoquée par la guerre du Kippour (octobre 1973) Georges Pompidou accentua encore plus l'orientation européenne de sa politique : à ses yeux l'Europe des Neuf devait se donner les moyens de rééquilibrer l'Alliance atlantique, de contribuer à la cohésion occidentale face à l'U.R.S.S., d'encadrer une R.F.A. désormais engagée dans l'Ostpolitik.

Sur le plan national, Georges Pompidou fit de sa présidence un temps fort pour l'industrialisation du pays. Il mit l'accent sur la modernisation des structures tout en demeurant soucieux de préserver les grands équilibres. La politique sociale accompagna ce mouvement avec quelques grandes décisions telles la mensualisation des ouvriers ou encore l'actionnariat des salariés. Ce lettré devenu homme d'État s'intéressa aussi avec passion au domaine culturel puisque son attachement à l'art et sa volonté d'en assurer la diffusion auprès du plus grand nombre le conduisirent à décider la création à Paris d'un centre d'art contemporain, qui porte aujourd'hui son nom.

Les années Pompidou s'inscrivent enfin au cœur d'une période de profondes mutations économiques de l'Occident. Marquant la fin de la présidence, la crise pétrolière de l'automne 1973 inaugura de nouveaux rapports internationaux et les pouvoirs publics furent dès lors confrontés à d'importantes difficultés économiques et sociales.
Son mandat fut écourté par son décès le 2 avril 1974 à Paris.

François Mitterrand

10.06.2007

Nouveau départ

L’heure est venue pour moi de m’en retourner. Ce qui s’est levé ne retombera pas et ce qui n’a pas eu lieu en 2007 s’accomplira en 2012. Je le souhaite de tout cœur. Pour ma part, j’ai dit tout ce que j’avais à dire, tentant d’éclairer de mon mieux le spectacle du monde qui va. Je n’ai plus rien à ajouter.
Je m’en retourne confiant, le cœur plein de gratitude envers celles et ceux qui m’ont fait confiance tout au long de ces jours difficiles et qui m’ont tant donné.

Je m’en retourne aussi avec la volonté de laisser les choses en bon ordre derrière moi.

Ces derniers jours, la curiosité naturelle des uns et des autres a pris le pas sur tout le reste et je le déplore. Cette frénésie "d'enquêtes" aboutit aujourd'hui à une situation aussi insupportable que grotesque. J’ai une pensée pour celles et ceux suspectés d’être ce qui tint ma plume tout au long de ces semaines. Je les prie de m’en excuser; romanciers, essayistes, anciens élus, conseillers, journalistes, connus ou inconnus, illustres ou obscurs. Certains sont plus suspects que d’autres, objets de rumeurs invérifiables, hypothèses mathématiques, constructions savantes, accusations péremptoires, je le regrette. Quelques uns, déjà cités publiquement, s'en amusent, d'autres non. Certains redoutent de l'être et s'en inquiètent. Afin d'éviter tout malentendu sachez que tout ce que l’on m’a rapporté de ce qui se dit ou s’écrit est faux, je me dois de le dire. Comme d’habitude, et comme il était prévisible, tout cela s’avère « abracadabrantesque » et finira par faire « pschitt ! » (Sublimes inventions de mon successeur…) Tiens, il ne manque plus que le nouvel élu à la liste. Après tout ne s’est-il pas lui aussi en son temps amusé à tenir ma plume, ce qui dénote chez lui un goût du masque qui n’est pas l’aspect le moins déplaisant de sa personne ?

Je vous le répète encore une fois, en guise de conclusion : Etre en accord avec soi-même, je ne connais pas de meilleur bulletin de santé. Je crois aux forces de l’esprit, je ne vous quitterai pas.



PS : j’allais oublier ce que je dois également à ceux qui estiment que l'histoire est de la plus haute importance. En 1992, Fabius versa quelques larmes de dépit face à un miroir des toilettes du Conseil Régional de Haute-Normandie. Le Premier secrétaire du PS qu’il était, sur de sa victoire, venait d’être battu parce que le PCF en avait décidé ainsi. Un journaliste fut témoin inopiné de la scène. Je pensais qu’il s’en souvenait, d’où mon interpellation amusée. Il ne s’en souvenait pas et s’est cru mis en cause pour des raisons que j’ignore. Je confesse avoir tiré profit de son trouble pour le taquiner. Voilà : la montagne accouche d’une souris, me direz-vous, et vous aurez bien raison. Mais qui a accouché de la montagne ?


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