El Bedi
A El Bedi écrasé
par le poids de l'histoire
vulnérable comme le dernier des vivants
j'errais dans le squelette d'un palais
après la fin du monde
Ici Versailles n'est plus
ce ne sont que dédales sans fin
Murailles de Chine
remparts majestueux aujourd'hui inutiles
qui se reflètent dans le bassin
à l'instar de vestiges imaginaires
Ici s'impose la loi inéluctable
du retour de l'oeuvre à la matière
après l'ébranlement et l'érosion du temps
l'espace a retrouvé sa liberté
et le ciel s'est largement ouvert
R^ve les yeux comblés d'immensité
la tête pleine de grouillement des esclaves
qui pierre après pierre ont édifié
ce palais sacrifié à l'orgeuil dérisoire
à l'ambition futile des créations humaines
Puisque le soleil à El Bedi disloque les murailles
où juchent partout les nids fragiles des cigognes
autant de parasites tachant la grisaille
de leur ironie insolite et amère
alors ferme les yeux et rêve encore.
Jean Botquin.(Triangles de la nuit des tempsà
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