Stanley Péan
Stanley Péan est rédac'chef du Libraire, une publicité mensuelle légèrement déguisée en revue littéraire. Lui c'est le comble du journaliste d'aujourd'hui, fier de son rôle de secrétaire de presse pour la personne ou l'objet sur lequel il écrit. Est-ce le nouveau journalisme de faire ainsi ou peut-être tout simplement la vieille guidounerie de la presse, pour en citer Falardeau ? C'est pas mal pour un nouveau chef de l'Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ), n'est-ce pas? « J'ai mieux compris les préoccupations partagées par les écrivains avec les autres artistes québécois, notamment en rapport au filet de sécurité sociale et au financement public des arts et des lettres. » Sans doute, lui a très bien compris ! Mais qui au juste sont ces écrivains et autres artistes qui se focalisent sur leur sécurité et la piasse et non pas sur la vérité, le risque de critiquer la machine, et le courage de dénoncer toute la corruption incestueuse et intrinsèque qui pourrit la littérature au gros profit du status quo oligarchique ! Oh, tristesse !
«La littérature, ce sont les hommes et les femmes qui la font», dit le nouveau président quand on le questionne sur l'apparence de corporatisme découlant de cet agenda de combat. «S'il y a un empêchement de la faire, de la vendre ou de la promouvoir, la littérature elle-même est menacée.» Oui, Stanley, c'est bien cela ! Or, pourquoi tu t’en fous de la littérature de ceux qui ne font pas partie de ta clique obsédée par la sécurité, la piasse, et le carriérisme ? En fait, pourquoi tu t'en fous que des littérateurs dans ta clique syndiquée empêchent ceux-ci « de la faire, de la vendre ou de la promouvoir »? Oh, tristesse ! (Pour l'article du Devoir, voir ci-dessous)
Subj: Courriel pour te faire chier car il te met carrement au defi...
Date: 7/11/03 7:36:55 PM Eastern Daylight Time
From: Enmarge
To: stanpean@hotmail.com
Toujours le même déluge d'éloges, le même dithyrambe exacerbé.
—Richard Martineau, Ed. Voir
Les éloges ont un parfum que l'on réserve pour embaumer les morts. [et pour fourrer dans Le Libraire!]
—Voltaire
Una cosa es lo que se piensa, otra lo que se dice, otra la que se escribe y otra distinta la que se publica.
—Luis Cernuda, poeta
Salut Mon Cher Stanley,
D'abord, pas d'accents dans mes courriels… ou c'est le bordel ! Tu piges ? Oops, desole pour les mots " bordel " et " piges " ! Moi qui suis si inculte ! Qualite douteuse de mon francais ! Mais quelle belle contre-attaque et si subtile ! La, meme pas besoin d'examiner le fond de mon propos, hein ? Mais en fait qui es-tu, M. Cultive au service du statut quo, pour faire une telle determination ? Que je prefere m'exprimer dans un francais decontracte non universitaire, anti-snobinard et saupoudre de tes merveilleux quebecismes (j'assume que ta gueule noire ne t'exclut pas d'etre pur laine) ne me rend aucunement inculte, mon vieux ! Toi, je vois bien que tu preferes l'autre style, c-a-d celui qui s'appuie sur les fioritures et autres tournures de la haute pour te permettre de remplir la page sans rien dire. Je prefere nettement plus un bien place " trou du cul " a la Falardeau qui ose alors que vous autres a la Mario Roy touchez vos cheques en parlant en rond.
Toi, tu fais un peu l'oncle Tom avec ton style si bourgeois. Soit. En fait, j'ai un doctorat de l'universite de Nantes (France) et suis prof de fac depuis 15 ans… mais pas prof typique car j'ai le culot de mordre la main qui me nourrit, l'universite, les profs et les poetes mols-pensants.
Toi, tu dis : " Pusher de livres, pourquoi pas? C'est tout de même moins dommageable que le crack, non? "
Si tu pouvais seulement comprendre ce qui se passe aujourd'hui vis a vis de la force implacable de la Piasse sur la qualite de la litterature ! La baise integrale, mon pote, la baise integrale… les recueils et bouquins mous a la con comme celui de Marchamps. Mais c'est evidemment trop demande car toi, tu en profites, n'est-ce pas ?
Toi, tu me sors : " Si ces collaborateurs-là sont en effet rémunérés, leurs propos et le choix du ton qu'ils adoptent dans leur page respective ne sont en aucune façon liés à l'espace publicitaire réservé par les éditeurs. Nos chroniqueurs connaissent le mandat du journal, sa ligne éditoriale, et conséquemment écrivent des papiers qui en tiennent compte. " Mais la c'est une facon de dire, calisse ! (oops, desole, cher M. Cultive !) Ou tes chroniquos obeissent a tes regles de censure ou ils n'ont pas de boulot. Or, au Quebec (comme aux States d'ailleurs), on se vend avec une telle facilite, n'est-ce pas ?
Toi, tu constates : " Cela étant dit, que vous ayez des comptes à régler avec le Festival international de la poésie de Trois-Rivières […] m'indiffère passablement. " Que c'est pitoyable que toi, comme litterateur, tu t'en foutes de la censure meme quand sous ton propre nez ! Or, c'est typique… precisement le gros probleme chez toi (et chez moi)… cette indifference devant ceux qui se trouvent censures a droite et a gauche ! Or, dieu Piasse oblige, n'est-ce pas ?
Toi tu constates : " Mais la liberté de parole implique justement que l'avis de ceux qui aiment la littérature et les livres ait autant de légitimité que l'avis des 'dissidents' défenseurs de la rude truth et autres poètes auto-proclamés maudits qui les abhorrent. " Mais quelle connerie ! Je n'ai jamais dit que j'abhorre les bouquins ! Apres tout, c'est ma vie, l'ecriture. Mais quelles conclusions a tirer quand on te critique, ma petite biche ! Quand-meme, qu'est-ce que j'aime les bouquins, entre autres, de Falardeau, Raymond Levesque, Orwell, Emerson, Thoreau, Soljenitsyne, Chomsky, Jeffers, Ibsen et surtout Louis-Ferdinand Celine ! Eux, ils parlent tout haut pas comme vous autres qui parlez tout bas. Quant a la liberte de la parole, d'habitude ce sont vous autres les gros amateurs de bouquins mols-pensants qui la possedez et qui empechez autant que possible que nous autres, qui osons defendre la rude truth, ont la parole (e.g., Festi International de la poesie… et, bien sur, Le Libraire).
Enfin, sur une petite note positive, oui tout petite, c'est etonnant que tu aies eu la curiosite de jeter un coup d'œil sur mon site Web. Bravo a toi ! En principe les gars cultives comme toi ne l'auraient jamais fait autant. Au plaisir, G. Tod Slone
P.S. : Publie ce courriel, mon vieux ! Comme ca tes chums de bouquins mols pourraient ricaner sur la " douteuse " qualite de mon francais ! Dieu, pardonne-moi, s'il te plait !
Subj: LE LIBRAIRE : Courrier questionnocif...
Date: 7/11/03 12:42:47 PM Eastern Daylight Time
From: stanpean@hotmail.com
To: enmarge@aol.com Sent from the Internet (Details)
Cher G. Tod Slone,
Nous avons bel et bien reçu et lu la lettre que vous avez adressée à notre journal. Et quoique nous n'ayons pas l'intention de la publier, je tenais à vous répondre personnellement pour dissiper quelques équivoques et malentendus. Après ça, libre à vous de crier à la censure et de continuer à vilipender notre publication «douteuse» sur votre site web ou quelque autre tribune qui vous conviendra.
Organe d'information littéraire, Le libraire a pour mandat de faire la promotion de la littérature et des librairies indépendantes du Québec - étant entendu qu'on désigne par ce vocable les librairies n'appartenant à aucune chaîne ou mégachaîne. Une bonne partie des textes que nous publions sont donc des capsules d'appréciation signées par des libraires, qui essentiellement reprennent par écrit le type de conseils que vous ferait de vive voix, d'homme à homme, votre libraire préféré. Il s'agit de recommandations de lecture, de suggestions guidées par une volonté de partager le plaisir de lire et d'orienter les lecteurs désireux de trouver parmi les nouveautés le ou les livres qui leur conviennent. Cela n'exclut pas la critique mais oriente forcément le ton des commentaires, que les libraires nous soumettent d'ailleurs à titre bénévole. Il se peut que cela vous donne l'impression que nous «pushons» des livres comme d'autres de la drogue, pour reprendre votre image, mais je suis bien prêt à vivre avec cette étiquette. «Pusher» de livres, pourquoi pas? C'est tout de même moins dommageable que le crack, non?
Par ailleurs, l'autre partie du contenu rédactionnel du Libraire est constituée de chroniques, d'entrevues et d'articles signés par les membres du comité de direction et par quelques chroniqueurs pigistes. Si ces collaborateurs-là sont en effet rémunérés, leurs propos et le choix du ton qu'ils adoptent dans leur page respective ne sont en aucune façon liés à l'espace publicitaire réservé par les éditeurs - de toute manière, les revenus publicitaires ne représentent pas une grande part du budget de ce journal financé par les cinq librairies éditrices. Nos chroniqueurs connaissent le mandat du journal, sa ligne éditoriale, et conséquemment écrivent des papiers qui en tiennent compte. Si encore une fois cela nous donne des allures de «pushers de livres», soit…
Cela étant dit, que vous ayez des comptes à régler avec le Festival international de la poésie de Trois-Rivières et Guy Marchand (ainsi qu'en témoigne votre chronique du Festival 2001) m'indiffère passablement. Que vous n'appréciez pas la poésie «molle» de Gaston Miron ou que vous trouviez la poésie québécoise contemporaine inintéressante ne m'émeut guère plus. C'est votre droit le plus entier. J'ajoute par ailleurs, étant l'auteur du papier sur l'héritage de Miron, qu'au contraire de vos insinuations je n'ai jamais considéré le poète comme un Dieu - mon article visait simplement à faire le point sur les nombreuses publications récentes célébrant son legs à la littérature d'ici.
Je dois vous dire en terminant que la qualité «douteuse» de votre français écrit m'oblige à m'interroger sur votre capacité d'appréciation de la poésie québécoise ou de la littérature francophone en général. (J'entends par là que, par exemple, ne parlant ni ne lisant le serbo-croate, il ne me viendrait personnellement jamais à l'esprit de me prononcer sur la poésie écrite en cette langue...) Tous les goûts sont bien sûr dans la nature, cela va de soi. Mais la liberté de parole implique justement que l'avis de ceux qui aiment la littérature et les livres ait autant de légitimité que l'avis des «dissidents» défenseurs de la rude truth et autres poètes auto-proclamés maudits qui les abhorrent.
Bien vôtre, Stanley Péan, Rédacteur en chef, Journal Le Libraire
Subj: Courrier questionnocif...
Date: 7/9/03 3:20:54 PM Eastern Daylight Time
From: Enmarge
To: lelibraire@librairiepantoute.com
Cher Editeur,
Puisque vous voulez du courier des lecteurs… je vous envoie cette petite critique pas comme les autres. Esperons que vous ne vous limitez a du courrier des lecteurs qui parlent en rond comme vos chroniqueurs. Oui, ces derniers parlent tout bas, jamais tout haut, car ils sont remuneres pour ne pas mordre la main qui les nourrit ? En toute evidence, ils doivent etre du genre "nous avons fait mai 68… pour ne pas devenir ce que nous sommes devenus" decrit par Wolinksi (Paris-Match) car ils doivent se trouver dans la situation douteuse de ne pas trop offenser aux editeurs des bouquins qui vous soutiennent moyennant l'achat d'espace publicitaire, n'est-ce pas ? Oui, de ce fait Le Libraire par sa nature meme doit etre une publication douteuse… comme tant d'autres bien sur. C'est votre but de 'pusher', non pas des comptes-rendus independants et mordants, mais des bouquins comme d'autres 'pushent' des drogues. Vous etes non seulement interesse mais tout a fait conscient de cette contradiction inherente !
En ce qui concerne votre dieu Gaston Miron, j'ai lu le recueil de ces lettres et a trouve Miron tout a fait mou comme poete. Mais on ne lirait jamais une telle critique au Quebec la ou il est interdit de toucher aux idoles tel Miron ! Pourquoi ce consensus tellement unanime ? C'est curieux. C'est un peu pareil avec Rene Levesque… or du moins Raymond a eu le culot de bien le critiquer.
Quant a la chronique-pub pour le poeticailleur Guy Marchamps, quel marasme de mots ! Si poesis veut dire " action de faire " c'est pas pantoute le cas de Marchamps surtout quand il s'agit de ceux qui le subventionnent. Non, lui joue le kowtow typique des poetes trifluviens et rien de plus. Lui comme animateur au Festi de la poesie se contente de couper la parole aux rares poetes qui osent dire leurs quatres verites droit devant les pouvoirs ! La poesie au Quebec et ailleurs devient une niaiserie de mots flous, de tournures divertissantes et surtout de textes qui ne derangent personne… soit tout a fait comestible par les corrompus qui nous detruisent la societe. Meme les poetes independantistes comme Marchamps preferent la piasse a l'action. Au plaisir, G. Tod Slone, Redac'chef, The American Dissident, www.geocities.com/enmarge
TOUT MATERIEL SUR CE SITE WEB EST COPYRIGHT ©G. Tod Slone, 2005, The American Dissident www.geocities.com/enmarge
L'écrivain-animateur Stanley Péan prend la tête de l'UNEQ
Stéphane Baillargeon, Le Devoir
Édition du mardi 7 décembre 2004
Mots clés : Québec (province), Livre, stanley péan, uneq
Stanley Péan prend la relève de Bruno Roy à la tête de l'Union des écrivaines et des écrivains québécois. M. Péan a été élu à la présidence de l'UNEQ pour un mandat de deux ans lors de la 27e séance annuelle de l'association professionnelle, tenue samedi dernier, au Centre Saint-Pierre, à Montréal. Bruno Roy aura dirigé l'Union pendant 14 ans.
Les élections ont partiellement renouvelé le conseil directeur : Serge Lamothe devient vice-président et François Jobin administrateur, tandis que Guy Marchand est réélu comme administrateur, représentant des régions. Deux autres membres poursuivent leur mandat amorcé l'an dernier, soit Réjane Bougé (secrétaire-trésorière) et Paulette-Michelle Hétu (administratrice).
Né à Port-au-Prince, élevé à Jonquière, Stanley Péan partage sa vie entre Québec et Montréal, la littérature et la radio, la nouvelle et le roman, la littérature générale et la littérature pour la jeunesse. Il a publié une quinzaine d'ouvrages, dont le roman policier Zombi Blues (La courte échelle, 1996; J'ai lu, 1999) et l'essai Toute la ville en jazz (Trait d'union, 1999). Il est à la barre d'une émission consacrée au jazz tous les jours de la semaine, de 12h à 13h, sur Espace Musique.
«J'ai passé l'hiver dernier à travailler au sein du Mouvement pour les arts et les lettres, explique Stanley Péan, joint hier au bureau de sa publication trimestrielle Le Libraire, à Québec. J'ai mieux compris les préoccupations partagées par les écrivains avec les autres artistes québécois, notamment en rapport au filet de sécurité sociale et au financement public des arts et des lettres. Je m'intéresse aussi depuis des années aux questions plus spécifiques à la littérature, notamment dans mes chroniques et par l'entremise du Libraire. Des gens me demandaient donc d'accepter la présidence de l'UNEQ. Je me suis laissé convaincre, et voilà.»
Il n'a pas été élu sur la base d'un programme spécifique, ce qui ne l'empêche pas d'avoir en vue quelques grands sujets de bataille, en rapport aux sujets généraux du filet de sécurité et du financement de la culture, mais aussi à des aspects plus spécifiquement littéraires. Il mentionne, par exemple, la question du contrat-type que l'association des auteurs souhaite négocier avec l'ANEL, association des éditeurs. Il parle également de la présence apparemment moins importante de la littérature québécoise dans les librairies des grandes chaînes.
«La littérature, ce sont les hommes et les femmes qui la font», dit le nouveau président quand on le questionne sur l'apparence de corporatisme découlant de cet agenda de combat. «S'il y a un empêchement de la faire, de la vendre ou de la promouvoir, la littérature elle-même est menacée.»
De même, il corrige l'impression d'abondance et de richesse créée par les statistiques officielles. Selon des données publiées plus tôt cette année, les revenus annuels des écrivains québécois, comme ceux des réalisateurs et des metteurs en scène, passent la barre des 51 000 $, par rapport à 37 700 $ pour tous les artistes professionnels et 28 708 $ pour le contribuable ordinaire.
«Ce chiffre de 51 000 $ comprend tous les revenus confondus, découlant du travail de professeur ou de journaliste, réplique Stanley Péan. Plus je gagne ma vie, moins j'écris. Le temps passé à enseigner, c'est du temps de moins pour écrire un roman.»
L'Union des écrivaines et des écrivains québécois est un syndicat professionnel fondé le 21 mars 1977 par une cinquantaine d'écrivains. L'UNEQ regroupe maintenant plus de 1200 membres : des poètes, des romanciers, des auteurs dramatiques, des essayistes, des auteurs pour jeunes publics, des auteurs d'ouvrages scientifiques et pratiques. L'Union travaille à la promotion et à la diffusion de la littérature québécoise, au Québec, au Canada et à l'étranger, de même qu'à la défense des droits socio-économiques des écrivains.
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